Toronto (Ontario) – En Inde, environ neuf millions de véhicules de plus de 15 ans circulent encore aujourd’hui sur les routes. Ces véhicules dégagent souvent jusqu’à 10 fois plus d’émissions que les normes actuelles et, s’ils ne sont pas réglementés, ce nombre de véhicules pourrait atteindre plus de 20 millions en 2025, selon une étude du Central Pollution Control Board.
En conséquence, le gouvernement indien met en œuvre une initiative de mise à la casse et de recyclage des véhicules automobiles conçue pour éliminer ces véhicules non écologiques des routes indiennes. Selon diverses sources, le gouvernement annoncera bientôt une politique volontaire de mise à la casse des véhicules et met en place un cadre rigoureux pour la mise en place de centres qui procéderont à la casse.
La politique de mise à la casse volontaire du gouvernement et les nouvelles normes de l’industrie visent à faire place à un secteur plus formel de la mise à la casse de véhicules en Inde. Le ministère indien des Transports a consulté le ministère de l’Environnement, des Forêts et du Changement climatique, ainsi que le ministère de l’Acier pour élaborer des paramètres stricts qui doivent être respectés par les centres de déchirage du pays.
Les lignes directrices comprennent des détails granulaires sur les exigences relatives aux terrains, les critères spécifiques pour la mise à la casse des véhicules, les procédures de mise à la casse et les audits, certificats et finances requis. Selon les autorités, ces règles visent à garantir que les installations de mise à la casse des véhicules respectent les normes environnementales, étant donné que la plupart des entreprises existantes dans le secteur informel sont connues pour être de gros pollueurs.
À l’heure actuelle, les ressources de l’Inde en matière de mise à la casse des automobiles sont fragmentées et informelles. En cas de succès, de nouvelles normes d’émission pourraient conduire à une structure plus organisée dans l’industrie, ainsi qu’à l’étiquetage de plus de 20 millions de véhicules potentiellement obsolètes d’ici 2025.
Toutefois, comme le gouvernement a rendu le processus volontaire, la politique de mise à la casse fait l’objet d’un examen minutieux. Les lignes directrices n’imposent pas de limite à l’utilisation des véhicules une fois qu’ils ont été jugés obsolètes, pas plus qu’elles ne prévoient d’incitations pour les propriétaires de véhicules à mettre volontairement leurs véhicules au rebut.
Quoi qu’il en soit, les experts ont qualifié le projet de lignes directrices de pas dans la bonne direction.
Le ministère indien des Transports a donné jusqu’au 15 novembre au grand public et aux parties prenantes pour faire part de leurs commentaires, préoccupations ou suggestions sur les lignes directrices, qui seront ensuite consultés par le ministère.