OÙ SONT PASSÉS TOUS LES GENS?

LES ADMINISTRATEURS D’ATELIERS DE CARROSSERIE PARLENT DE L’APPRENTISSAGE

L’embauche n’est pas aussi facile qu’elle l’était auparavant. De nombreux facteurs contribuent à la pénurie de personnel dans les métiers spécialisés au Canada, surtout dans le secteur de l’automobile. Nombreux sont ceux qui accusent les conseillers d’orientation de privilégier les carrières universitaires au détriment des carrières collégiales, ou de parler des perspectives dépassées qui décrivent les ateliers de carrosserie comme des lieux de travail sinistres et indésirables. D’autres pointent du doigt les collèges qui enseignent des méthodes révolues, préparant les étudiants à l’échec lorsqu’ils mettront leurs compétences à l’épreuve dans le monde réel.

Ou, comme le dit simplement un lecteur : « Le métier ne paie pas assez, alors les jeunes en choisissent un autre. » [sic] Collision Québec a interrogé les propriétaires, les gestionnaires et les équipes d’embauche des ateliers de carrosserie sur la situation en matière de relève au cours des dernières années. Lorsqu’on leur a demandé ce qu’ils pensaient du marché, près de 85 % des personnes interrogées ont déclaré avoir eu plus de difficultés à trouver et à attirer du personnel qualifié au cours des cinq dernières années.

Si la plupart des ateliers de carrosserie interrogés comptaient un apprenti dans leur personnel (57,9 pour cent), 42,1 pour cent n’en avaient pas. En termes simples, la relève pour remplacer une main-d’oeuvre vieillissante n’est pas là. Il y a une myriade de raisons pour lesquelles l’industrie se trouve dans cette situation. À ce stade, il est inutile de pointer du doigt. Comme l’a dit un autre lecteur : « Pendant des années, le secteur de la carrosserie a parlé du problème qui se préparait, mais la mise en garde est tombée dans l’oreille d’un sourd. » Il est temps que quelqu’un écoute.

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